PROGRAMME DE REVISIONS DU CAPES DE LETTRES
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PROGRAMME DE REVISIONS DU CAPES DE LETTRES

Le journal de bord du candidat au capes de Lettres modernes
 
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 Extraits de rapports de jury de Capes

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Lisette
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Lisette


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MessageSujet: Extraits de rapports de jury de Capes   capes - Extraits de rapports de jury de Capes Icon_minitimeSam 26 Aoû - 19:26

Extraits de rapports de jury de Capes
pour l’épreuve d’ancien français



Préambule :

1997 : « L’épreuve d’ancien français est une épreuve redoutée de la plupart des candidats, avec raison quand il s’agit des candidats qui font délibérément l’impasse sur l’ancien français ou qui se contentent d’une préparation hâtive et peu rigoureuse ; les premiers peuvent craindre de voir leur copie sanctionnée par un zéro éliminatoire, et les seconds se rendront compte le jour du concours qu’il s ‘agit d’une matière où l’improvisation n’est pas de mise. Mais les candidats sérieux, qui ont travaillé de façon méthodique le texte au programme, doivent aborder cette épreuve l’esprit serein, avec la certitude que leur travail de toute l’année de préparation sera efficace et « rentable », en termes d’arithmétique : il s’agit d’une des épreuves où il est le plus aisé d’obtenir une note satisfaisante.

L’épreuve qui dure 2h30, comprend traditionnellement cinq questions (traduction, phonétique, morphologie, syntaxe, sémantique) qui sont généralement notées selon le barème suivant (pour un total de 20) : la traduction sur 5, la phonétique sur 3 et les autres questions sur 4.
Il faut le rappeler, car manifestement, certains candidats l’ignorent encore, cette épreuve se fait sur le texte de la période médiévale inscrit au programme des agrégations de Lettres, Lettres modernes et Grammaire [à savoir pour le Capes 2001]. »

1998 : « Point n’est besoin de rappeler que l’épreuve d’ancien français n’est pas un exercice gratuit et suranné, encore moins un piège. Elle ne l’est pas à double titre. D’abord contrairement à l’opinion reçue, c’est une épreuve qui permet aux candidats qui s’y sont préparés raisonnablement de faire provision de points, ce qui est une façon de voir au-delà de l’admissibilité. Ensuite, l’histoire de la langue fait nécessairement partie de la culture du professeur de français ; sans la connaissance élémentaire de cette discipline, comment comprendre – c’est au moins le professeur qui doit comprendre à défaut de faire comprendre à des élèves trop jeunes – l’orthographe en apparence illogique de tel mot, ou de telle règle d’accord [ex : cheval / chevaux], que seule l’histoire de la langue est capable d’expliquer ? »


Traduction :

1997 : « Il convient d’abord de rappeler la façon de procéder des correcteurs : pour l’épreuve de traduction, le principe est de retrancher des points (des fraction de point plus exactement) à partir d’un « capital » théorique de départ de 5 points : 1/8 de point pou un léger faux sens, une exactitude ou une impropriété, ¼ de point pour un faux sens important ou un léger contresens, ½ point pour un contresens portant sur un vers ou un vers omis. Les fautes de français (barbarismes, constructions verbales incorrectes, etc.) sont également pénalisées, de même que les fautes d’orthographe (surtout quand elles se répètent) et les erreurs ou négligences dans la ponctuation. La conséquence pratique d’un tel mode de correction est qu’un candidat qui oublierait par exemple de traduire la moitié du texte serait noté, pour la traduction, zéro, même si la partie traduite était excellente. On ne saurait donc trop recommander aux candidats de lire et de relire soigneusement leur traduction le jour du concours, afin de vérifier que tout a été traduit.
Si la traduction n’est pas une épreuve d’improvisation, elle n’est pas non plus un exercice de réécriture d’une traduction apprise par cœur. Le texte au programme doit être, pendant l’année, traduit personnellement –c’est le seul moyen de pouvoir traiter convenablement les questions suivantes, en particulier de morphologie et de syntaxe - , cette traduction doit être mise par écrit, puis lue et relue régulièrement, ne serait-ce que pour se familiariser avec les péripéties et les personnages du roman ! On rappellera cette année encore que cette épreuve permet d’évaluer non seulement la connaissance d’un état antérieur de la langue, mais aussi, mais aussi l’aptitude à manier la langue française et à rédiger une transposition qui soit fidèle à l’original, claire et correcte, sinon élégante. La transposition étant en prose, il est inutile de respecter la disposition en vers (ou d’aller à la ligne après chaque point) ; il est interdit de proposer plusieurs traductions pour une même phrase ou un même membre de phrase, d’agrémenter le texte de gloses censées éclairer le correcteur ; enfin le candidat doit respecter la syntaxe et le vocabulaire de la langue moderne, en se gardant en particulier du style pseudo-troubadouresque (* gentes dames, oyez… ou *la demoiselle son cheval prend…) et en prenant soin d’harmoniser les temps des verbes, au moins à l’intérieur de chaque phase du récit. »

1998 : « Il faut rappeler que l’exercice de la traduction ne consiste pas à aligner de façon plus ou moins précise des propositions calquées sur l’ordre de l’ancien français. Il s’agit de rendre en un français moderne au moins correct un texte ancien en serrant de près le sens de ce dernier et en respectant, dans la mesure du possible, la structure des phrases du texte proposé. Apprendre par cœur des bribes de la traduction imprimée du texte au programme ne peut pas se substituer à un travail intelligent et patient effectué durant toute l'année. »

1999 : « On insistera pour terminer sur la nécessité de s’entraîner au cours de l’année de préparation du concours à réaliser soi-même la traduction de tout le texte au programme de grammaire, avec l’aide d’un dictionnaire, d’un manuel de morphologie et d’une syntaxe. Etablir un programme de travail méthodique et le réaliser semaine après semaine est la meilleure façon de réaliser des progrès spectaculaires. A l’inverse, la simple lecture d’une traduction, même attentive, procure une impression trompeuse de facilité qui ne permet pas la résolution effective des difficultés et qui laisse le candidat démuni lorsqu’il se trouve seul devant le texte original.
Enfin, certaines copies se signalent par un tel nombre d’incorrections et de fautes d’orthographe qu’o n frémit d’imaginer leurs auteurs en situation de professeur devant une classe… Les candidats doivent avoir présent à l’esprit le but qu’ils poursuivent et porter la plus grande attention à la correction de la langue qu’ils utilisent. »

Phonétique :

1997 : « Il faut signaler que pour cette partie de l’épreuve (et pour les suivantes) la correction ne se fait plus par soustraction de points, mais par addition : chaque phénomène de l’évolution du mot du latin au français est affecté d’un nombre de points précis (1/4 de point généralement dans un barème qui affecte 1,5 point à chacun des deux mots) et le fait de ne pas traiter le second mot n’enlève rien au total acquis par une bonne réponse pour le premier. […]
On se contentera ici de quelques conseils de méthode :
- Les candidats doivent choisir un alphabet phonétique et s’y tenir tout au long de leur réponse : le jury n’a aucune préférence et il ne peut qu’encourager les candidats à indiquer en tête de leur réponse le choix qu’ils ont fait . […] Bien entendu, il faut distinguer clairement les phonèmes et les graphèmes, dont la valeur au cours de l’histoire de la langue ; c’est ainsi que le graphème v sert à noter en L.C. la bilabio-vélaire [w], tandis qu’il note dans la graphie médiévale et dans l’orthographe moderne la consonne labiodentale [v], inconnue du système phonétique du L.C. ; de même le digramme eu du français moderne ne note pas la diphtongue [éu], mais le phonème simple [œ].

- Dès le début de leur réponse, les candidats doivent retranscrire l’étymon avec l’accent et les quantités des voyelles indispensables pour comprendre la suite de l’évolution ; il n’est pas nécessaire de justifier la démarche suivie pour déterminer la place de l’accent, mais tous ces renseignements doivent être regroupés, par souci de clarté et de cohérence, au début de l’étude.


- L’évolution doit être envisagée pour le mot entier, et non pas phonème par phonème ; chaque changement phonétique doit être daté, caractérisé avec le terme adéquat et commenté, puis le terme sera retranscrit phonétiquement dans sa nouvelle forme. Une phrase suffit en général pour chaque changement et il faut bannir le style télégraphique et les expressions telles que « se transforme en… », « passe à … ».

- L’évolution doit être conduite jusqu’au français moderne et il ne faut pas oublier de commenter les graphies médiévales ainsi que l’orthographe moderne. »

1998 et 1999 : mêmes recommandations que précédemment.



Morphologie :

1998 : « Faut-il rappeler que le jury attend de la part du candidat la capacité d’organiser de façon logique et compréhensible la réponse à chacune des questions de morphologie ? Ces deux questions sont à traiter de manière bien distincte. On a eu l’occasion de lire des copies où la question diachronique était étrangement traitée à l’intérieur de la réponse à la question synchronique. Les étudiants doivent maintenant, et depuis un moment, être habitués, du moins à l’épreuve de morphologie du CAPES, à voir la question synchronique clairement séparée de la question relevant de l’évolution historique. Relativement nombreuses ont été les copies qui, pour la première question, ont donné le paradigme de l’ancien français accompagné du paradigme latin et d’un commentaire historique.
Ici, encore moins qu’en phonétique, il n’est pas question de reproduire des réponses toutes faites sans qu’il soit tenu compte, de manière la plus stricte, des exemples du texte qui doivent constituer le point de départ de la réflexion et de l’élaboration du plan.
La réponse aux deux questions de morphologie doit obéir à quelques règles simples d’exposition. Une introduction, menée de façon naturelle et allant à l’essentiel, précédera la réponse aux deux questions. [ Dans le cas de l’analyse du passé simple dans un texte donné] Il n’est pas question d’évoquer l’importance du passé simple dans le récit ; ce genre de considération ne relève pas de la morphologie. Il suffit, pour la première question, d’évoquer et de définir l’opposition des types faibles et des types forts. Le libellé était suffisamment clair et conduisait naturellement à adopter le plan logique qui consistait à naturellement à adopter le plan logique qui consistait à relever et à classer, en justifiant les critères du classement, les formes verbales du texte concerné ; il est indispensable d’indiquer la référence (numéro de ligne ou de vers) de chaque occurrence. Enumérer, dans le désordre, les formes de passé simple, les classer ensuite et les commenter sans les regrouper, ce qui s’est souvent vu dans les copies, une telle démarche ne pouvait guère aboutir à un résultat heureux et représentait une perte de temps considérable ; les énumérer sans les classer ni les commenter n’avait aucun intérêt, et, dans ce cas, la réponse était considérée comme nulle. Il va de soi que, pour montrer et commenter les traits caractéristiques de chaque type de passé simple, la présentation du paradigme d’un exemple par type s’impose.
Pour la seconde question, le plan le plus naturel consistait à donner le paradigme en ancien français en face de ceux du latin et du français moderne, de présenter et d’expliquer les changements intervenus en latin vulgaire par rapport au latin classique, ce qui amenait à donner le paradigme pour l’un et pour l’autre à un moment ou un autre, à indiquer de façon précise l’évolution du latin vulgaire à l’ancien français et, enfin, à décrire brièvement l’évolution de l’ancien français au français moderne.
Enfin, il convient de rappeler que l’étude morphologique est l’étude des formes grammaticales en fonction d’un système, qui, en l’occurrence, est celui de l’ancien français pour la partie synchronique de la question de morphologie. Les formes ne sont pas à considérer de façon isolée, mais par rapport à l’ensemble auquel elles appartiennent, c’est-à-dire par rapport à leur paradigme. »
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MessageSujet: Re: Extraits de rapports de jury de Capes   capes - Extraits de rapports de jury de Capes Icon_minitimeSam 26 Aoû - 19:26

Syntaxe :

1997 : « La question de syntaxe constitue probablement la partie la plus délicate de l'épreuve d'ancien français,
donc celle qui demande le plus d’entraînement pendant l'année de préparation ; elle exige, de par sa
complexité, que chaque candidat ait déterminé sa propre stratégie pour le jour du concours: celui qui traite
cette question dans la dernière demi-heure, donc dans un état tout à fait compréhensible de tension et de
fatigue, et qui rédige sans brouillon « au fil de la plume » s'expose à de graves déconvenues. Mais cette
question offre aussi aux correcteurs le plaisir de lire d'excellentes réponses, bien documentées et clairement
rédigées ; on peut dire que cette question, davantage encore que toutes les autres, permet d'évaluer tout d'abord
la compétence scientifique des candidats - leur double capacité à l'analyse détaillée d'un corpus et à la synthèse
des renseignements recueillis en un exposé cohérent - , mais aussi, d'une certaine façon, leur compétence
pédagogique, c'est-à-dire leur capacité à « bien expliquer » et à s'exprimer dans une langue claire et correcte.

On rappellera une fois de plus ce qu'attend le jury : il ne s'agit pas d'une question de cours vaguement illustrée par quelques exemples tirés du texte, il ne s’agit pas d'un relevé linéaire de toutes les occurrences du passage, relevé accompagné de quelques commentaires ; le jury attend un exposé construit selon un plan clairement énoncé et rédigé dans un style simple, mais non simpliste ; toutes les occurrences du corpus sont intégrées à ce plan et analysées, le candidat prouvant ainsi qu'il sait appliquer à un texte qui n'est pas du français moderne les outils d'analyse élaborés par la grammaire moderne. Le jury n'a ni exclusive ni interdit en ce qui concerne la terminologie employée pour décrire et analyser un état antérieur de la langue, néanmoins il convient de rappeler quelques évidences :
- les candidats doivent se méfier du jargon qui enveloppe le texte (et le correcteur) d'un épais brouillard ; l'emploi de termes peu connus ou relevant d'un domaine très spécialisé doit s'accompagner d'une définition.
- il est inutile de recenser tous les types de dénomination pour un emploi bien précis, mais il faut éviter de changer de terminologie en cours d'exposé.
- il faut néanmoins "faire de la grammaire avec les outils de la grammaire" ! Tenter de justifier l'emploi de l'article en écrivant à propos du syntagme le roi Artus (2713) « on sait de qui il s'agit, on a son prénom » relève de l'exploit impossible ! A défaut d'une terminologie plus pointue, les candidats utiliseront la nomenclature grammaticale "officielle", seul métalangage grammatical commun à tous les enseignants ; à ce propos on renvoie les candidats à l'avant-propos d'un manuel qu'ils utilisent probablement pour l'épreuve de grammaire moderne, Grammaire méthodique du français, Par M. RIEGEL, J.C. PELLAT et R. RIOUL, PUF, 1994 : les auteurs expliquent qu'ils utilisent "par principe la terminologie grammaticale officielle telle qu'elle a été fixée par la Nomenclature grammaticale pour l'enseignement du .français dans le second degré", mais qu'ils n'ont pas pu "faire l'économie des concepts linguistiques les plus fondamentaux" (page XVII) ; les futurs candidats tireront le plus grand profit de la lecture de l'introduction de cet ouvrage (pp. 1-26) qui expose « les concepts linguistiques fondamentaux qui délimitent et structurent le champ de l'analyse grammaticale ».

On reviendra pour terminer sur quelques consignes élémentaires : chaque citation du texte doit être accompagnée de la référence au numéro du vers ; la comparaison avec le français moderne ne constitue pas une explication, pas plus que la justification par la traduction adoptée ; enfin il ne suffit pas de ranger les occurrences du texte dans des catégories préétablies, par exemple "pas d'article avec les noms propres de personnes ou avec les termes employés en apostrophe", il faut encore expliquer pourquoi le nom propre et le nom mis employé en apostrophe peuvent se passer de la détermination apportée par l'article. Enfin les candidats doivent savoir qu'il ne sert à rien d'écrire "n'importe quoi" dans le seul but de remplir une page, mais dans ce domaine on s'inspirera de la remarque lue dans une copie à propos de l'absence de l'article : « L'usage en A.F. est de ne pas s'encombrer de mots inutiles qui prendraient de l'espace sur des parchemins onéreux ». »

1998 et 1999 : mêmes recommandations que précédemment.


Sémantique :

1997 : « Il faut rappeler ici de façon claire les attentes du jury : toute réponse doit comporter les points suivants, quel que soit l'ordre de présentation adopté :

- étude des principales significations de l'étymon, et éventuellement des grandes lignes de l'évolution de celles-ci jusqu'à l'ancien français ;

- classement raisonné de l'ensemble des significations attestées en ancien français et situation du mot par rapport à son paradigme morphologique et par rapport aux termes relevant du même champ notionnel ;

- analyse précise de l'occurrence ou des occurrences du passage et analyse de l'emploi qui est fait de ce terme dans l'ensemble du texte au programme ;

- étude de l'évolution des significations médiévales jusqu'au français moderne.

L'exposé doit donc être construit et rédigé : il ne s'agit pas d'énumérer tous les sens du mot dans un tableau dépourvu de toute explication.
Le jury met en garde les futurs candidats contre une dérive inquiétante constatée dans de nombreuses copies : la réponse attendue ne saurait se réduire à une fiche élaborée (parfois de façon très ingénieuse) à partir de l'article du Dictionnaire historique de la langue française, mais sans aucune étude de la valeur contextuelle du mot et sans analyse de l'emploi de ce mot dans l'ensemble du texte. Ce travail de repérage des occurrences dans l'ensemble du texte est grandement facilité par l'existence du concordancier disponible dans le commerce ; les candidats doivent savoir utiliser un tel outil de travail et confectionner des fiches détaillées pour les mots qu'ils jugent importants ou qui leur ont été signalés comme tels.
Bien entendu, le jury n'exige pas des candidats une réponse exhaustive pour toutes les étapes de l'histoire sémantique d'un mot, mais les futurs candidats doivent savoir que l'évaluation de leur réponse valorisera le travail personnel sur l'emploi du terme dans l'ensemble du corpus. »

1998 : « Quel travail suppose la préparation de cette partie de l'épreuve d'ancien français? C'est, avant tout, la grande familiarité avec le texte au programme qui permet d'avoir une bonne connaissance de l'emploi qui est fait de tel vocable dans un corpus délimité, et le jour du concours, il faut être à même d'exploiter, à la lumière de ces connaissances, le contexte. Une telle démarche demande une longue préparation et de nombreux exercices en cours d'année : le seul moyen efficace d'acquérir à la fois les connaissances et la méthode est de confectionner, sous une forme ou sous une autre, des "fiches" concernant des mots dont l'histoire présente un certain intérêt.
Les rapports précédents ont longuement insisté, et à plusieurs reprises, sur la documentation historique nécessaire à l'élaboration de la réponse à une question de vocabulaire, qui exige à la fois des connaissances étymologiques (origine du mot), historiques (évolution du mot dans l'histoire du vocabulaire, mais aussi faits de civilisation), lexicologiques (dérivations, réseaux et champs lexicaux). Mais - il ne faudrait pas oublier qu'il s'agit d'une épreuve d'ancien français - le sémantisme du mot en ancien français doit constituer le noyau de l'étude.[…]
Une documentation soigneusement enregistrée en cours d'année et fondée sur les acquis des années précédentes évitera la présentation d'étymologies fantaisistes[…].
Plus nombreuses encore ont été les copies qui n'ont pas tenu compte des conseils répétés dans. les rapports antérieurs: la réponse aux questions de vocabulaire est un amas de remarques décousues, présentées dans un style télégraphique, sans cohérence. On rappelle donc une fois de plus que, tout comme pour la question de syntaxe, la composition est ici d'une importance capitale. Chacune des deux réponses doit comporter une introduction, un développement et une conclusion.

L'introduction peut, de façon brève, évoquer l'importance du mot dans l'histoire du vocabulaire français (mot rare, fréquent, savant, populaire, etc.) ; elle doit comporter l'identification précise du mot à étudier. La conclusion procédera à une synthèse des analyses effectuées dans le développement.
Ce dernier doit nécessairement comporter, de façon composée, la réponse à quatre questions:
- Quelle est l'origine du mot? Il importe d'indiquer l'étymon, son sens et, si le besoin s'en fait sentir, selon la nature du mot, l'évolution sémantique du mot en latin vulgaire- si la forme du mot latin a été modifiée en latin vulgaire, on le signalera sans entrer dans les détails d'une étude de phonétique historique.
- Quels sont les significations du mot en ancien français? Quelle est la filiation de ses sens? Il s'agit d'en donner un classement qui ne se réduise pas à une énumération pure et simple, et ce classement doit se fonder sur des critères logiques ou historiques.
- Quel est le sens précis du mot dans le texte à étudier? Quel emploi l'auteur du texte au programme fait-il de ce mot dans le reste de l'œuvre ?
- Quelle est l'évolution des emplois du mot de l'ancien français au français moderne? »

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