Bonjour!!!!
J'ai fait une partie de l'exercice et comme nous n'avons pas la correction et j'ai pensé que je pouvais proposer ce que j'ai fait.
J'ai travaillé la traduction mais j'ai un piètre niveau je vous laisse en juger mais si vous aviez des conseils je vous en serai très reconnaissante et j'ai retranscrit de tête la fiche phonétique de cheval que j'ai fait ma première année d'ancien français (donc il y a 4 ans) j'espère ne pas avoir fait trop d'erreur. Je signale aussi que n'ayant pas pu faire le signe de la palatalisation j'ai signalé les consonnes palatales en toute lettre.
Traduction:
-Marion-
D'où viens tu ?
-Robin-
Par le saint Dieu, j'ai ôté ma tunique parce qu'il fait froid, j'ai mis une cote de bure. Et je t'apporte des pommes, tiens.
-Marion-
Robin, je t'ai bien reconnu à ton chant quand tu approchais; et tu ne me reconnaissais pas?
-Robin-
Si bien sûr, à ton chant et à tes brebis.
-Marion-
Robin, tu ne sais pas, doux ami et je ne le tiens pas pour mal, que par ici est venu un homme à cheval, qu'il portait un gant et aussi un escoufle sur son bras. Il m'a prié de l'aimer, mais il n'eut rien car je ne te ferai aucun tort.
-Robin-
Marion, tu m'aurais tué,mais si j'étais arrivé à temps, moi ou Gautier le têtu ou Baudon mon cousin germain, les diables s'en seraient mêlés, et il ne serait pas reparti sans un combat.
-Marion-
Robin, doux ami, ne t'inquiète pas mais maintenant faisons la fête entre nous.
-Robin-
Serai-je droit ou à genou?
-Marion-
Mais viens t'assoir à côté de moi et mangeons.
-Robin-
Je le veux bien. Je serai ici à tes côtés, mais je ne t'ai rien apporté, je te fais certainement un grand outrage.
-Marion-
Ne t'en inquiète pas, Robin, j'ai encore du fromage en mon sein, un gros morceau de pain et les pommes que tu m'apportes.
-Robin-
Dieu que ce fromage est gras. Ma soeur, mange.
-Marion-
Et toi aussi. Quand tu veux boire, dis le: voici de l'eau de fontaine dans un pot.
-Robin-
Dieu! Qui aurait maintenant du lard salé de ta grand mère n'en serait pas mécontent.
-Marion-
Robin, nous n'en aurons pas, car il est pendu trop haut à des chevrons, mangeons ce que nous avons, c'est assez pour la matinée.
-Robin-
Dieu que j'ai l'estomac lassé de la choule de la dernière fois!
-Marion-
Dis, Robin, par la foi que tu me dois, as-tu joué à la choule? Que Dieu te récompense!
-Robin-
Vous l'entendrez bien dire, belle, vous l'entendrez bien dire.
-Marion-
Dis, Robin veux-tu plus manger?
Robin- Non, vraiment.
Phonétique
caballum > cheval
[kabállŭm] > [š(œ)vál]
[kabállŭ] Latin classique- le m final s'efface.
[kaßállŭ] II e siècle- -b- intervocalique se spirantise b> ß
[kavállŭ] III e siècle- Renforcement de ß> v
[kẹvállọ]V e siècle- Fin du bouleversement [ŭ] final>[ọ] -a- prétonique s'affaiblit en [ẹ].
[tšẹvállọ]VI e siècle- Palatalisation de [k] devant a. L'occlusive avance et élève sa zone de prononciation à celle du yod:légère mouillure puis palatalisation. [k]>[k]'>[k] palatal
Très rapidement elle se dentalise [k]palatal>[t]palatal
Puis dépalatalisation partielle:assimilation par affaiblissement [t]palatal>[tš]palatal
[tšẹválọ]VII e siècle- Simplification des géminées intervocaliques et période derégression palatale.
[tšẹvál] VIII e siècle- Disparition des voyelles finales.
[tševál] XI e siècle- Affaiblissement de [ẹ]>[e]central.
[ševál] fin XII e siècle- Second affaiblissement: simplification de l'occlusive [tš]>[š].
[šœvál] XV e siècle- Labialisation de [e]central>[œ].
[š(œ)vál] XVIIe sicle- Chute des labiales